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Tu te réveilles en sursaut, tu as encore fait un mauvais rêve. Immédiatement tu vérifies qu'Alice est là. Elle dort paisiblement, tu ne peux t'empêcher de penser qu'elle est belle. Maintenant que tu es levé, impossible que tu te rendormes. Tu es habitué maintenant, tu es quasiment devenu insomniaque. Tu n'as jamais un sommeil tranquille, tu as toujours peur que des mangemorts vous attaquent pendant la nuit alors tu tiens prêt. Tu dors toujours avec la baguette sous l'oreiller prête à la brandir. Tu ne sais jamais ce qui peut arriver alors tu préfères être prudent. Mieux vaut prévenir que guérir, c'est ce qu'on dit... Tu te lèves jusqu'à la cuisine et te sers un verre d'eau. Tu t'assois à la table et repenses aux années Poudlard, aux années où tu étais encore insouciant, enfin si l'on peut dire. Tu n'as jamais été du genre très insouciant mais tu avais le cœur bien plus léger. Tu étais assez populaire, tu as toujours été fidèle en amitié et en amour. On appréciait ton côté solide, c'est toujours le cas. T'as toujours été le bon copain, le frère qu'on a jamais eu, le confident que l'on sait sûr, silencieux comme une tombe. Tu aimes ce rôle, c'est toi, ça te ressemble. Tu donnerais ta vie pour tes proches, il en a toujours été ainsi. Tu es à l'image de ton père, tu ne l'as pas beaucoup connu mais tous les gens qui l'ont connu t'ont dit quel homme admirable il était. Tu veux qu'on se souvienne de toi comme quelqu'un d'admirable.

Tu traverses des passes difficiles en ce moment. Après avoir vu Alice torturée devant tes yeux, tu ne dors plus, tu as la peur constante de la perdre. Tu aurais pu sombrer dans l'alcoolisme si elle ne t'avais pas surpris car elle a finalement accepté de t'épouser. Tu lui avais demandé il y a quelques temps, elle avait dit non prétextant que ce n'était pas le moment mais il faut croire que votre mésaventure a eu le bon effet de la faire changer d'avis. S'en est suivi une période d'euphorie mais qui est retombée avec tes insomnies et l'impression que l'Ordre n'avançait pas. Tu voudrais que les choses changent vraiment... Et puis tu es devenu haineux, pas avec les gens dans la vie quotidienne mais avec tes agresseurs et surtout les personnes qui ont torturé ton Alice. Dans la plupart de tes cauchemars, tu entends le rire strident de Bellatrix Lestrange. Tu veux les tuer, tu sais que si tu les croises ça serait eux ou toi. Tu n'es pas quelqu'un qui souhaite la mort des autres mais là c'est différent. Tu gardes ses pensées pour toi, tu n'en n'as pas parlé avec Alice, elle désapprouverait sûrement et puis d'un côté tu te sens un peu honteux. Tu as seulement réussi à en parler à Benjamin, ton meilleur ami, à lui tu peux lui dire. Tu as bien essayé d'oublier te plongeant avec encore plus de force que d'ordinaire dans ton boulot mais ça ne suffit pas. Tu n'auras le repos qu'après avoir tué les trois Lestrange.

Bien souvent tu penses à l'avenir et au bonheur qui te tend les bras avec Alice. Tu n'imagines pas que ta vie puisse en être autrement à ses côtés même si tu n'exclus pas la possibilité de mourir dans cette guerre. Si c'est ton destin alors il en sera ainsi. Tu mourras en héros comme ton père, c'est une belle mort. Tu n'as peur de mourir, tu as juste peur que tes proches meurent. Tu pourrais faire des folies... mais Alice sait te calmer. Tu deviendrais presque inoffensif à son contact. C'est ça l'amour, tu es romantique, tu n'as pas honte. Tu as trouvé la femme de ta vie, n'est-ce pas le but ultime ? Il ne manque plus que des enfants pour parfaire votre bonheur, tu en rêves mais tu sais que ce n'est pas le moment idéal. Et puis que serait la vie d'un enfant dans cette période de tourmente ? Si tu avais un enfant, tu remettrais sûrement tout en question. Tu ne veux pas y penser pour l'instant. Tu bois encore un verre d'eau quand Alice apparaît. « Qu'est-ce que tu fais ? » Tu lui souris même avec le tête dans le coaltar, elle n'en reste pas moins ravissante. « Une énième insomnie, je suis venue boire un verre d'eau. Retourne te coucher, ce n'est rien. » Ne t'écoutant pas, elle vient près de toi et attrape ta main. « Viens avec moi, j'aime pas dormir quand tu n'es pas là. » Tu sais que c'est en rapport avec sa torture. Tu ne discutes pas, elle a raison de toi. « D'accord. » Tu l'embrasses alors tendrement puis vous retournez vous coucher espérant que demain sera un jour meilleur.