∞ PASSEPORT DU SORCIER

◗ nom : Sadovski, autrefois synonyme de pouvoir et de puissance, aujourd’hui symbole de déchéance. Ils ont réussi, ils ont échoué et désormais cette famille sombre dans l’oubli et dans la décadence. Porter ce nom est loin d’être une fierté dans son pays mais à Londres, il n’est qu’un homonyme parmi tant d’autres.◗ prénom(s) :  Oksana, un caprice de sa mère qui aurait rêvé de porter ce prénom. S’il signifie hospitalier, il est loin de décrire la jeune femme. Quant à Aleksandrina, il a été décidé par son père. Niant tout ce qui touche à sa génitrice, Alek ne se retournera pas si vous l’interpellez par son premier prénom. ◗ surnom(s) : Aleksa, Alek ◗ âge du personnage : Âgée de dix-neuf ans, la brune fêtera son anniversaire le 22 octobre. Elle est née à Khabarovsk, en Russie mais elle est demeurée à Tcheboksary pendant une grande partie de son enfance avant de déménager à Londres. ◗ nature du sang : Elle est née-moldue mais possède de faux-papiers affirmant qu'elle est la fille d'un sorcier russe. ◗ affiliation : Dans cette guerre, Alek ne veut satisfaire qu'un intérêt : le sien. Elle est donc agent double.  ◗ travail/occupation : La jeune femme est barmaid dans un pub sorcier. Un travail qui est loin de lui apporter du prestige, mais qui paie au moins ses créanciers. ◗ épouvantard : Son épouvantard prend la forme de son frère, Vladimir. ◗ patronus : Un corbeau. Dans certaines légendes, entendre croasser l'oiseau est un mauvais présage. Fréquenter Alek de trop près vient habituellement avec un lot de malheurs. ◗pêle mêle d'informations complémentaire: Elle fume ◗ Elle s'est sauvée de son pays alors qu'elle était âgée de dix ans ◗ Elle est bien connue dans le milieu magique ◗ Elle avait obtenue de très hautes notes à ses ASPICS ◗ Elle est incapable de supporter la vie de bureau, d'où son métier ◗  

∞ INTERVIEW POUR LA GAZETTE

Bonjour, je suis journaliste pour la gazette du sorcier, et je vais vous poser une série de question. Vous allez devoir être honnête car il va falloir y répondre comme si vous étiez sous l’emprise de veritaserum, alors s’il vous plait, jouez le jeu et c’est parti pour cette interview !

◗ Vous ne vivez pas dans un trou perdu à ce que je sache alors laissez moi vous poser cette question qui me brûle les lèvres : que pensez vous de cette guerre ? Car oui, vous ne l’ignorez sans doute pas, nous sommes en guerre, on dit que les différents camps diffèrent sur leur position quant à la nature du sang. Donnez-nous donc votre avis sur cette guerre, et  sur la façon dont elle vous touche (ou pas d’ailleurs) ? J’aurais aimé ne pas être atteinte par cette guerre, mais j’y suis déjà beaucoup trop impliquée. J’ai pris certaines décisions pour ma survie et pour l’atteinte de mon but : je ne les regrette pas, mais le fardeau est parfois difficile à porter. Je suis une menteuse, un agent-double. Je n’aurais pas cru en venir un jour à cette extrémité et c’est pourtant la seule qui m’offre à la fois la sécurité et la possibilité d’avoir un avenir stable. J’ai rejoint les mangemorts après plusieurs rencontres avec certains d’entre-eux dans le bar où je travaille. Pour survivre, simplement pour survivre. Les papiers fabriqués par mon père adoptif, attestant que je suis une nièce de sang-mêlé venue de Moscou, m’ont permis de ne pas me faire lyncher lors de cette réunion cauchemardesque qui continuera longtemps de me hanter. J’ai commis des atrocités, je me suis reniée, je porte la marque et je suis des-leurs. En théorie. Il est venu commander un verre, un jour. Celui qui a bouleversé mon monde et renversé mes résolutions. Il m’a fait confiance, probablement trop, et j’ai pu apporter ma contribution à l’ordre. Deux tableaux, deux jeux dangereux. Je n’ai trahi ni l’un ni l’autre : j’attends de savoir quel camp va gagner.

◗ Intéressant, intéressant, je note. Votre camp, comment l’avez-vous choisi ? Par conviction, par pression, ou bien c’est parce que vous n’en avez strictement rien à faire des autres ? L’un pour détenir la puissance et ne pas risquer ma vie à chaque pas. Je dois rester vivante, retourner dans mon pays et remplir ma promesse. Même si ça me prend dix ans, même s’il est déjà trop tard. J’ai besoin de croire que c’est encore possible de faire amende honorable, ne serai-ce qu’auprès de mon père. Quant à l’ordre…Je n’avais pas prévu les rejoindre. La différence entre ses membres et les mangemorts est si flagrante que mon cœur se serre à chaque manifestation de tendresse. Comment ces gens peuvent-ils s’aimer, continuer d’espérer, alors qu’ils risquent la mort ?

◗ Ainsi, j’y vois maintenant plus clair, et je commence enfin à vous cerner. Ça a beau être la guerre, et quel que soit le camp dans lequel on se trouve on rêve tous d’un monde meilleur. Si vous devriez vivre d’espoir, comment aimeriez vous que soit votre vie dans dix ans ? Je ne parviens pas à voir aussi loin. Dans dix ans, même avec beaucoup d’espoirs, je m’imagine ensevelie dix pieds sous terre. Mon corps décharné pourrissant sans fleurs, parce que personne ne serait venu me pleurer. Morte assassinée ou d’un accident de chaudron. Je ne me fais pas d’illusions. Le futur n’appartient qu’à ceux qui en ont les moyens et mon avenir ne pourra être payé qu’à travers les larmes et le sang de ceux que j'ai fais souffrir malgré moi.

∞ PASSÉ TROUBLE, AVENIR INCERTAIN

« Tu sais ce qu’on dit sur ta famille ? »

Une haleine putride, chargée de l’odeur de la nicotine et un murmure indécent. L’inconnu à la mine patibulaire qui s’était penché vers Aleksa jetait des coups d’œil alertes autour de lui, guettant le retour de son père. Celui-ci s’était dirigé vers une infirmière au fond du couloir, à bout de nerfs devant son impossibilité à obtenir des informations. La gamine se retînt pour ne pas piétiner les orteils de ce malotru, se rappelant les conseils que lui avait donnés sa mère. Toujours être polie, ne pas casser les noix des monsieur et être obéissante. Elle hocha donc la tête dans un signe négatif, se crispant lorsqu’une main se posa sur son genou.

« Qu’elle est ruinée, à la dérive… Tu sais ce que ça signifie ? »

Nouveau hochement négatif. L’enfant s’étira le cou pour apercevoir son géniteur, espérant que celui-ci ne le tire de cette situation embarrassante. Mais il ne semblait pas l’avoir vue, occupé à discuter de façon énergique avec une dame en blanc. L’autre se rapprocha, sifflant à son oreille :

« Ça signifie qu’ils n’auront pas l’argent pour payer cette opération à ton frère. Et qu’ils n’auront pas le choix de te… »
« Aleksandrina ! À qui parles-tu ? »

Jamais la jeune fille n’avait été aussi contente d’apercevoir sa mère. Mais la joie fut de courte durée : ses joues portaient encore les traces des larmes qui avaient coulées, symbole trop distinct qui annonçait le verdict avec une précision macabre. Vladimir était malade et cette conversation avec l’inconnu fut relayée aussitôt en dernier plan dans son esprit.

Elle leur avait promis qu’elle reviendrait. Avec des richesses, des traitements et une réputation qui redorerait leur nom. Après l’hospitalisation de leur fils cadet, les Sadovskis avaient dû se résoudre à prendre une dure décision. On avait demandé leur fille en mariage contre de l’argent, ils avaient refusé. Ce soir-là, un miroir avait étrangement explosé dans la salle de bain. Peu après, un oncle très éloigné était venu avec une drôle de requête. Lui et sa femme ne pouvaient concevoir d’enfants et voulaient adopter Aleksa et l’amener avec eux, à Londres. Elle pourrait y faire de grandes études puis revenir ensuite dans sa véritable famille, les poches pleines. En contrepartie de ce sacrifice, il consentait à payer la première année de traitements de Vladimir. Ils avaient voulu refuser mais Alek  avait pris les devants. Pour la survie de son frère, elle était prête à tout.

Les mois avaient filés et la russe avait découvert avec stupéfaction son nouvel environnement. La maison du vieux était truffée d’objets étranges et lorsqu’il lui avait expliqué sa véritable nature de sorcier, elle n’avait pas voulu le croire. Elle avait d’abord tenté de fuir, mais ne connaissant pas les landes anglaises, elle s’était rapidement égarée. Il l’avait ramenée, sans parvenir à la convaincre. Ce n’est que lorsqu’une lettre arriva, portant le sceau de Poudlard, que la fillette avait dû se résoudre à l’évidence. Son père adoptif travaillait au ministère, au sein du département des usages abusifs de la magie et avait un jour remarqué son nom sur une liste. Surpris de voir quelqu’un de sa famille posséder aussi des pouvoirs, il s’était rendu jusqu’à la demeure de la fillette. Le village était peu connu et les langues n’avaient pas tardé à lui raconter les mauvaises fortunes de la famille : n’ayant pas d’enfants, sa femme étant infertile, il avait donc décidé de lui offrir une vie à l’intérieur de ce monde magique qui serait le sien.

Une histoire difficile à gober qu’elle mit du temps à accepter. Sur le chemin de traverse, la petite cachait son émerveillement devant un visage fermé. Elle ne pensait qu’à Vladimir. Vladimir qui souffrait, Vladimir qui aurait adoré voir tout cela. Vladimir qui devait continuer à vivre.  

Elle saignait du nez. Son crâne avait violemment heurté le sol de marbre du cachot, dans un bruit sourd qui n’appelait aucun cri. La serdaigle se releva avec difficulté, sous le regard insensible de son assaillant. Ses doigts enserrèrent sa baguette tandis qu’elle redressait la tête, tentant d’ignorer le filet rougeâtre qui continuait de souiller sa peau.

« On raconte que t’es une sang de bourbe. »
«  Je suis la fille de Nikolas Sadovski. On t’a mal informé. »

Sa voix ne vacillait pas, ses mains ne démontraient aucun signe de peur. Parfaite comédienne aux larmes de perle et aux yeux d’émeraude. Elle se retenait pour ne pas bondir et enfoncer son poing dans la mâchoire de ce demeuré, consciente que cette confrontation aurait des répercussions sur ses années d’études restantes.

« Il a une fille ? » s’étonna son interlocuteur, grattant son menton imberbe.

« Tu devrais revoir tes sources avant d’attaquer tout le monde dans les couloirs. »

Un combat de regards, un moment de silence. Les deux se confrontèrent sans paroles, chacun jugeant l’autre en tentant de l’emporter. Finalement, un sourire éclaira le visage du gaillard.

« Tant mieux alors. T’es assez mignonne, j’trouvais dommage de t’abîmer. En passant, moi c’est… »

Elle n’entendit pas le reste de la conversation, troublée. Dommage de l’abîmer… Elle avait failli frissonner mais était parvenue à contenir ce réflexe au dernier moment, souriant d’un air assuré alors qu’elle crevait d’envie de courir au loin. L’autre lui tendit une main qu’elle serra machinalement, émergeant lentement de sa léthargie.

« …si un jour t’as envie de passer la soirée avec quelqu’un, mon lit est celui à côté de Saywer. »

Un clin d’œil goguenard, une dernière salutation puis il s’éloigna. La serdaigle attendit de ne plus le voir pour s’écrouler au sol, le dos appuyé contre le mur.

Ce jour-là, Aleksa ne songea pas à son frère. Elle avait compris que le seul moyen d’atteindre son but dans cette société était de cacher des éléments de sa vie. Elle avait simplement voulu sauver sa peau, sans savoir que ce mensonge ne serait pas le dernier et que dans l’avenir, camoufler serait sa règle d’or.  

Elle avait obtenu ses ASPICS deux ans plus tôt. D’excellents résultats, des notes qui promettaient un avenir fortuné. Son frère était décédé la même année. Elle n’était jamais retournée en Russie, craignant de revoir ses parents et d’avouer son échec. L’honneur familial n’avait pas été sauvé, elle n’était pas devenue riche. Elle était devenue une sorcière douée mais qui ne gagnait pas d’argent moldu. Qu’elle puisse lancer des sorts ne paierait pas les dettes de sa mère et sa facilité en potion ne ramènerait pas son frère à la vie. Elle les avait abandonnés en intégrant cette école de sorcellerie, en niant son origine pour mieux se fondre dans le moule. Et elle était désormais trop éloignée de la vérité pour refaire marche arrière.

Incapable d’honorer cette promesse faite autrefois et ne pouvant supporter l’idée de vivre cloitrée dans un bureau, Aleksandrina passa un entretien dans un pub situé non loin du ministère. Au début, c’était supposé être qu’un boulot temporaire. Un moment de répit, pour lui permettre de faire un choix éclairé sur sa carrière. C’est rapidement devenu permanent. Elle adorait cette ambiance électrique, ces soirées qui n’en finissent plus et ce contact avec les clients. Jusqu’à ce que la guerre frappe et que tous durent choisir un camp. Jusqu’à ce qu’elle se renie une fois de plus, bien décidée à tirer profit de la situation. Elle extorquerait le maximum de chaque côté, puis elle disparaîtrait en Russie.

C’était son plan : il avait changé.

∞ MOLDU Y ES-TU ?

◗ pseudo / prénom : Cappuccino ◗ âge :  20 ans ◗ avatar : Jeisa Chiminazzo  ◗ groupe : Liars note/commentaire L'accueil n'est pas super, c'est bien dommage puisque le forum semble très bien. :)  Mais se faire accueillir par une seule personne, alors que tous les autres ont 6-7 réponses sur leur fiche...Ça ne se fait pas sentir très désirée x)